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Renseignements sur les locataires : ce que les locataires doivent savoir !

L’enquête sur les locataires est le document le plus important lors de la candidature à un logement. Il s’agit d’un questionnaire plus ou moins librement formulé qui doit donner au bailleur un aperçu des personnes qui se portent candidates pour le logement. Or, de nombreux formulaires de renseignements contiennent des questions qui ne sont pas du tout autorisées ou auxquelles il ne faut pas répondre de manière véridique. En tant que locataire, on souhaite bien sûr se présenter de la manière la plus convaincante possible.

Qu'est-ce que l'auto-déclaration du locataire ?

Il s’agit d’un questionnaire souvent rédigé de manière assez libre. Le bailleur souhaite avoir un aperçu de qui est le candidat. Il s’agit donc d’informations sur la situation personnelle, familiale et économique avant la signature d’un contrat de location. Il n’est pas obligatoire de le remplir, mais aucun bailleur n’optera pour un candidat qui refuse de le faire. En outre, il existe des différences entre les questions autorisées selon que les informations sont fournies après une première visite ou au moment de la signature du contrat de location.

Qu'est-ce qui peut être demandé par le bailleur ?

En principe, les bailleurs ont le droit de poser des questions sur les aspects nécessaires à la décision concernant un candidat ainsi qu’à la conclusion d’un contrat de location. Voici quelques exemples de questions autorisées :

  • Nom et adresse actuelle
  • Certificat d’autorisation de logement (uniquement pour les logements bénéficiant d’une aide sociale)
  • Nombre, âge et, le cas échéant, revenu des personnes qui souhaitent emménager avec vous.
  • Revenu brut
  • Animaux domestiques (mais ne doit être indiqué que s’il s’agit d’animaux qui pourraient déranger les voisins, les petits animaux comme les lapins ou les poissons ne doivent pas être pris en compte).
  • Questions sur les dettes de loyer, la remise d’une déclaration sur l’honneur ou l’existence d’une insolvabilité du consommateur.

Ces informations permettent de décider si un candidat se verra proposer un contrat de location.

Qu'est-ce qui peut être demandé lors de la conclusion du contrat de location ?

Si un contrat de location doit être conclu avec un candidat, le bailleur peut être plus attentif. En plus des informations susmentionnées, il peut désormais demander des justificatifs de revenus et de solvabilité. Pour la preuve de revenu, il est généralement demandé un contrat de travail et les derniers bulletins de salaire. Pour ce qui est de la preuve de solvabilité, il s’agit du renseignement classique de la Schufa. Tous les bailleurs ne le demandent pas et un renseignement peut bien sûr être refusé, mais il faut partir du principe qu’aucun contrat de location ne sera conclu par la suite.

Renseignements sur le locataire ou sur la Schufa ?

Certains bailleurs demandent à leurs locataires de leur fournir des informations sur leur situation au moment de la visite. Il peut certes être avantageux d’apporter à ce moment-là un extrait de la Schufa, mais de nombreuses personnes intéressées confondent ces deux informations. L’auto-information n’est qu’un questionnaire rempli mis à disposition par le bailleur. Il porte également le nom trompeur de « Schufa-Selbstauskunft », car il peut être obtenu même dans le but de louer un logement. Il n’est pas nécessaire d’avoir ce renseignement sur soi pour la visite, sauf si l’on est absolument certain de vouloir louer l’appartement.

Qu'est-ce qui ne doit pas être interrogé ?

Les bailleurs ne peuvent consulter que ce qui est absolument nécessaire à la conclusion d’un contrat de location. Les sujets suivants ne sont pas pertinents :

  • Planification familiale
  • durée de la relation de travail
  • Orientation politique, sexuelle, religion, appartenance ethnique
  • Antécédents judiciaires
  • Loisirs
  • Maladies ou handicaps
  • Coordonnées du bailleur actuel

La prudence est de mise non seulement en ce qui concerne les informations sur le locataire, mais aussi et surtout lors de l’entretien direct pendant la visite. On essaie souvent de savoir si la personne intéressée prévoit de déménager prochainement, d’emménager avec son partenaire ou de fonder une famille et d’emménager dans un appartement plus grand. C’est certes intéressant pour le bailleur, car il n’a pas besoin de chercher de nouveaux locataires, mais il n’a pas le droit de poser cette question.

 

Que faire en cas de questions inadmissibles ?

Une question très fréquente dans les fiches de renseignements, mais qui n’est pas autorisée, est celle des coordonnées du bailleur actuel. Si celui-ci n’a pas donné son accord explicite, ces informations ne peuvent pas être fournies. Dans ce cas, il est possible d’indiquer que la question n’est pas recevable, le champ peut simplement être laissé vide. En revanche, si une question non autorisée surgit au cours de l’entretien, c’est déjà plus difficile. Dans ce cas, les personnes intéressées ne doivent pas dire la vérité. En clair, cela signifie qu’ils peuvent mentir. Si un candidat construit par exemple lui-même des meubles, ce qui peut tout à fait être bruyant, il peut ne pas le dire. Une femme enceinte peut dire qu’elle n’est pas enceinte si on le lui demande, car elle n’est pas non plus obligée de donner des informations à ce sujet.

 

Conclusion : le bon usage de l'auto déclaration du locataire

Dans le cadre autorisé, une auto-déclaration du locataire devrait être remplie de manière véridique et complète s’il existe un intérêt pour le logement. Après tout, le futur propriétaire souhaite lui aussi savoir qui occupera son bien immobilier et si la cohabitation est possible. Cependant, il faut soit ne pas répondre du tout, soit répondre de manière incorrecte aux questions non autorisées. La plupart des bailleurs sont conscients de leurs possibilités et ne posent pas de questions indiscrètes – ils connaissent également leurs droits. Si de nombreux détails douteux sont demandés, cela peut même inciter à remettre en question l’offre dans son ensemble